Dubrovnik

billet d'entrée pour faire le tour des remparts

Promenade, une installation photographique qui nous introduit et nous situe dans la ville de Dubrovnik. Carole nous accompagne sur les remparts, long de 1940 mètre, qui entourent la ville.
Pour accueillir le visiteur dans la ville de Dubrovnik à l’entrée et à l’intérieur des remparts un plan est exposé. Celui-ci indique divers lieux touchés par des impacts de balles et de bombes durant la guerre qui opposait bosniaques, serbes, et croates.
L’artiste reprend ce plan de la ville et le transpose en une information touristique.
Le plan est transpercé par des tiges en fer, fixées dans un panneau de bois. Ces gestes ne sont pas sans rappeler les dommages que la ville a subit, et qui ont rapidement été réparés pour accueillir les touristes en masse.
Les photographies, de format carte postale, sont disposées à des hauteurs différentes pour indiquer leur situation et proposer divers points de vu dans la ville. Face à ces clichés nous sommes les touristes de cette promenade à ne pas manquer.

A la recherche de Mario

Installation, 211 photographies d’un format 10x15cm, 69 rhodoÏd photocopiés, 7 phrases écritent sur le mur, et divers éléments (titres de transport, reçus, sacs plastique, informations touristique, menu, 2 marques page brodés, 1affiche, 1 plan de Mostar, 1 paquet de papier à cigarette, 1 tube de sardine, 1 crème gynécologique, 1 paquet de cigarette vide, 1 canette de bière écrasée, 2 tee-shirts publicitaire, 15 photographies d’un format 10x15cm, 4 billets de banque Bosniaque, une bouteille d’eau avec son contenant,….)

C’est avec son appareil photographique, un cahier de devoir rouge, de 96 pages, et deux livres (Portrait d’un jeune homme en artiste de James Joyce et La Vie de Thierry Hoquet) que son séjour en Croatie, à Dubrovnik a débuté. Durant quinze jours, Carole Monterrain va utiliser au quotidien ces éléments.
Dans cette installation, sept phrases écrites aux murs nous apportent quelques réflexions sur le bonheur. Avec ces citations philosophiques Carole ménage un aller retour entre du particulier - l’intimité de son voyage - et des notions plus générales, abordables par tous.
Une série de photographies, d’un format photo de vacance, et des textes photocopier sur rhodoïd, se superposent, la lecture en est ainsi brouillée. Il faut davantage saisir dans ce dispositif un principe. Celui qui consiste à livrer ses impressions sans toutefois dévoiler totalement son intimité.
Parfois, il y a des textes seuls, sans images en arrière plan. Certaines choses nous échappent… tout s’est passé entre elle et son intérieur, car le voyage permet de se retrouver, de reprendre des idées que l’on aurait mises de côté.
Aussi le banal du quotidien est existant avec une quantités de papiers, reçus, informations, objets, qui ont fait parti du périple de Carole. Tout est répertorié et disposé en ordre chronologique, se sont en général des éléments que l’on jette, mais certains d’entre eux sont nominatifs. Ils sont ici témoins de ses déplacements et preuve d’un passage.
Fétichiste, peut-être, ou simplement la volonté d’afficher un garde mémoire des évènements qu’elle a vécus, pour nous permettre de vivre et de nous déplacer à l’intérieur de son voyage.

« J’ai tout pour être heureux(se) »
« N’est-il pas vrai que, nous autres hommes nous désirons
tous être heureux ? » Platon
« Il n’est science si ardue que de bien et naturellement savoir vivre cette vie » Montaigne
« Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux. » Camus
« Il n’y a de bien en cette vie qu’en l’espérance d’une autre vie » Pascal
« Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard… » Aragon
« Qu’est-ce que je serais heureux, si j’étais heureux ! » Woody Allen